Peu de personnages dans l’univers Star Wars ont suscité autant de débats que Jar Jar Binks. Introduit dans La Menace Fantôme en 1999, ce Gungan maladroit a rapidement divisé les fans. Critiqué pour son humour enfantin et ses gaffes à répétition, il est devenu l’un des personnages les plus controversés de la saga. Pourtant, son destin après La Revanche des Siths mérite qu’on s’y attarde, car il reflète les conséquences tragiques de ses actions involontaires.
Son rôle dans la prélogie
Jar Jar Binks fait son apparition dans La Menace Fantôme comme un Gungan banni de sa cité sous-marine de Naboo. Sauvé par Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi, il les aide à naviguer jusqu’à Theed et devient un acteur clé dans l’alliance entre les Gungans et les humains de Naboo pour combattre la Fédération du Commerce.
Dans L’Attaque des Clones, Jar Jar gagne en importance politique en devenant représentant de Naboo au Sénat Galactique. C’est à ce titre qu’il commet son erreur la plus fatale : manipulé par Palpatine, il propose de donner les pleins pouvoirs au Chancelier Suprême, permettant ainsi la création de l’armée clone. Cette décision, prise avec les meilleures intentions, ouvre la voie à la transformation de la République en Empire.
Dans La Revanche des Siths, son rôle est mineur. On l’aperçoit brièvement lors des funérailles de Padmé Amidala, témoin silencieux de la fin d’une ère qu’il a involontairement contribué à détruire.
Le destin tragique d’un bouffon déchu
Après la chute de la République, le destin de Jar Jar Binks prend une sombre tournure. Selon le roman canon Aftermath: Empire’s End de Chuck Wendig, publié en 2017, Jar Jar survit à l’ordre 66 et à la montée de l’Empire, mais sa vie devient misérable.
Dans les années suivant la bataille d’Endor, on le retrouve sur Naboo où il est devenu un paria. En raison du rôle qu’il a joué dans l’ascension de Palpatine, Jar Jar est rejeté par la population qui le tient pour responsable de la naissance de l’Empire. Déchu de toute fonction politique, il survit comme artiste de rue, amusant les enfants avec ses pitreries tout en étant méprisé par les adultes.
Le roman décrit une scène poignante où Jar Jar rencontre un jeune garçon défiguré nommé Mapo. Tous deux exclus de la société, ils forment une amitié improbable. Jar Jar trouve ainsi une forme de rédemption modeste en apportant un peu de joie aux enfants, même si son passé continue de le hanter.
Cette fin mélancolique transforme un personnage jadis comique en figure tragique. Le Gungan porte le poids d’une décision aux conséquences catastrophiques qu’il n’avait jamais imaginées.
