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Le smash burger, une tendance qui masque certaines limites

smash burger

Le smash burger a conquis la France en un temps record. Cette technique de cuisson, qui consiste à écraser violemment une boule de viande hachée sur une plancha brûlante, s’est imposée comme LA référence du burger moderne. En quelques années seulement, ce phénomène venu des États-Unis a envahi nos villes, transformant le paysage de la restauration rapide hexagonale.

Un nouveau goût qui séduit

Le succès fulgurant du smash burger repose en partie sur ses qualités gustatives. L’écrasement vigoureux de la viande sur une surface très chaude provoque la réaction de Maillard, créant une croûte croustillante et caramélisée. Cette technique génère des saveurs impossibles à obtenir avec une cuisson traditionnelle. Le contraste entre l’extérieur croustillant et l’intérieur fondant procure une expérience en bouche particulièrement satisfaisante.

Cette vague a été largement portée par des influenceurs opportunistes qui ont flairé le filon. Des personnalités d’Internet comme Michou, Amixem, Valouzz et IbraTV ont lancé leur propre chaîne de burgers, de même que le rappeur Soso Maness avec son enseigne marseillaise, capitalisant sur leur notoriété pour surfer sur cette tendance. D’autres créateurs de contenus culinaires se sont engouffrés dans la brèche, transformant le smash burger en phénomène marketing autant que gastronomique, multipliant les ouvertures d’enseignes à travers l’Hexagone.

Un phénomène suivi aveuglément

Internet et les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant dans l’explosion du smash burger. Les vidéos virales montrant le « smash » spectaculaire de la viande ont hypnotisé les consommateurs, créant un effet de mode où l’on mange davantage pour suivre une tendance que par réelle conviction. Cette course à la nouveauté pousse les clients à payer des prix souvent exorbitants – régulièrement entre 12 et 18 euros – pour des burgers contenant paradoxalement moins de viande qu’un burger classique.

Car derrière l’effet de mode se cache une réalité moins reluisante : la technique du smash permet justement de compenser une viande de qualité médiocre. Avec un bon steak épais et une viande de première qualité, nul besoin de l’écraser pour en révéler les saveurs. L’écrasement et la caramélisation intense masquent souvent les défauts d’une matière première bon marché. Le consommateur se retrouve ainsi à payer au prix fort une quantité moindre de viande dont la qualité laisse fréquemment à désirer, le tout enrobé dans le packaging séduisant d’une tendance virale.

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